Du 1er au 24 décembre, Deuxième Temps vous accompagne jusqu’à Noël !
Chaque jour, ouvrez une nouvelle case de notre tout premier calendrier de l’avent et découvrez une œuvre en lien avec cette période festive.
Et si la naissance de Jésus avait eu lieu aujourd’hui ? C’est ce que Deuxième Temps vous propose d’imaginer avec la surprenante crèche de l’américain Casey Wright.

Vous êtes-vous déjà demandé à quoi pourrait ressembler la traditionnelle crèche de Noël si Jésus était né… à notre époque ? En 2016, l’entrepreneur américain Casey Wright réussit le pari de réinventer la célèbre scène, offrant une vision résolument moderne de la Nativité.
Pour cela, Casey Wright décida de représenter chacun des personnages de la crèche selon les caractéristiques de notre temps. Inspiré par la tendance « Hipster », l’artiste-entrepreneur dresse donc un portrait de la famille et, par extension, de la société contemporaine.
Ainsi, l’enfant Jésus apparait au centre d’un couple immortalisant sa naissance avec un « selfie » qui, une fois posté sur les réseaux sociaux, fera office de faire-part 2.0.
Jeunes parents connectés, Marie et Joseph suivent donc les tendances et les comportements de notre époque.
En effet, notons que l’enseigne Starbucks dévoila, en 2016, un système de commande innovant. Appelé My Starbucks Barista, cette application mobile (alimentée par une intelligence artificielle (IA)), permit notamment aux consommateurs de passer commande via une commande vocale et/ou une interface de messagerie. De ce fait, il n’est pas étonnant de retrouver le fameux gobelet dans cette nouvelle version de la Nativité ainsi que la célèbre « Duckface », pose adoptée massivement par les amateurs de selfies (en 2015, on recense presque 3 944 655 photos avec le hashtag #Duckface sur Instagram).
Outre la Sainte Famille, les autres personnages de la crèche firent également l’objet d’un traitement spécifique. Fini la myrrhe, l’encens et l’or, place à trois colis Amazon livrés en segway par des rois mages à la pointe de la mode « Hipster » tandis que le jeune berger affiche une attitude conforme à sa (nouvelle) génération en utilisant un smartphone et des écouteurs. De même, le célèbre bœuf a lui aussi été imaginé pour plaire à notre époque : Il est garanti 100% bio et mange de la nourriture sans gluten.
Loin d’être une pièce unique, l’œuvre ainsi créée fut surtout commercialisée en série et vendue (au complet) un peu plus de 120€ (130$). Mais si le produit séduisit principalement les milléniaux, celui-ci engendra toutefois de nombreuses réactions négatives sur les réseaux sociaux… Son créateur, Casey Wright, avouera également avoir reçu des messages haineux l’avertissant qu’il « ira en enfer ».
A l’heure où le débat sur les religions engendre de vives tensions, peut-on encore imaginer voir une initiative similaire émerger dans les années à venir ?
Marion Spataro