08 Décembre : Les cartes postales d’Andy Warhol

Du 1er au 24 décembre, Deuxième Temps vous accompagne jusqu’à Noël !

Chaque jour, ouvrez une nouvelle case de notre tout premier calendrier de l’avent et découvrez une œuvre en lien avec cette période festive.

En manque d’inspiration pour vos cartes postales de Noël ? Deuxième Temps a la solution et vous propose de découvrir aujourd’hui le travail d’un artiste emblématique de la culture « Pop » : Andy Warhol.


Andy Warhol. Mother and Child. Carte postale Tiffany & Co. 1956-62

Bien que le goût d’Andy Warhol pour le consumérisme soit connu de tous, son extraordinaire engouement pour la fête de la Nativité est, en revanche, plus surprenant.

Si quelques experts s’accordent à penser que Noël serait potentiellement à l’origine de son succès, Andy Warhol aura, avec un réel enthousiasme, largement inondé les pages des plus grands magazines américains (Vogue, The New York Times…) de ces illustrations colorées et festives.

De 1956 à 1962, Andy Warhol imagine des séries de cartes postales pour la maison Tiffany & Co.

Issu d’une famille modeste et très pratiquante, l’artiste ne connait pourtant pas l’opulence des fêtes de fin d’année. Dès lors, sa passion pour la Fête de Noël est certainement liée à sa passion pour la culture « Pop ».

En effet, Noël est, avec Thanksgiving, une des fêtes américaines les plus populaires mais également une fête commerciale et matérialiste, en dépit de son origine spirituelle. De ce fait, il n’est pas interdit de supposer qu’Andy Warhol ait vu dans la thématique de Noël un fonds de commerce à exploiter…

Dans cette série, les feuillets cartonnés se chargent de feuilles de houx, de sucres d’orges, de feux crépitants, assemblés avec fantaisie de manière répétitive, dans une vision idéalisée de Noël. Leur esthétique est caractéristique de cette époque avec des dessins parfois aux allures enfantines.

Mais derrière cette esthétique presque naïve, Andy Warhol offre à l’œil exercé des amateurs d’art quelques sous-entendus parfois suggestifs.

A l’inverse, certaines cartes postales laissent transparaître une vision de Noël plus intime pour l’artiste, notamment lorsque celui-ci aborde la thématique de la famille, réunie autour du sapin. Intitulée Mother and Child, cette carte postale évoque la relation qu’il pouvait entretenir avec sa mère, Julia Warhola, dont il fut très proche.

Tout petit, le jeune Andy est souvent malade et reste donc auprès de sa mère, une formidable conteuse. Par ailleurs, c’est dans l’intimité de sa chambre que l’artiste en devenir commence des collages et des découpages, technique que l’on retrouve également ici.

Pour le commissaire d’exposition Gianni Mercurio, l’empreinte maternelle demeure omniprésente dans l’œuvre de l’artiste. En 2013, celui-ci déclare : « Longtemps la mère d’Andy Warhol va être sa seule relation au monde. J’ai pu voir combien elle avait influencé sa vision du monde mais aussi de l’art. Elle colorait des photos familiales prises en noir et blanc par exemple. Exactement comme Warhol le fera, plus tard, avec ses sérigraphies. »

Ainsi, la représentation des sujets selon la forme du portrait photographique ne doit rien au hasard et peut être considéré comme une valorisation de la figure maternelle de la part de l’artiste.

Marion Spataro

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