30 Octobre : Journée mondiale de la Vie

Engagées, solidaires, originales ou parfois… simplement loufoques, les journées mondiales ne cessent de nous étonner et de nous mobiliser en faveur des causes internationales les plus diverses.

Si son origine fut longtemps entourée de mystères et de croyances en tout genre, la Vie est, sans nul doute, en tête des causes à défendre.

Outre la pluralité des combats menés pour sauvegarder le « vivant » au sens (très) large du terme, Deuxième Temps s’associe à cette journée et vous propose d’analyser une œuvre incontournable de l’histoire de l’art : la Création d’Adam, par Michel-Ange entre 1511 et 1512.

Michel-Ange. La Création d’Adam. Détail. 280 x 570 cm. Plafond de la Chapelle Sixtine, Rome (Vatican)

Voici un chef-d’œuvre qu’on ne présente plus.

En effet, la Création d´Adam de Michel-Ange semble être à la peinture ce que le Boléro de Ravel est à la musique : une œuvre si célèbre, qu´on pense la connaître…sur le bout des doigts. Et pourtant, saviez-vous que La Création d’Adam cache un véritable cours d’anatomie hautement symbolique ?

C’est en tous cas l’hypothèse émise dans les années 1990 par le Dr Frank Lynn Meshberger. Dans son essai, le spécialiste américain expose une interprétation légèrement différente de celle qu’on attribue habituellement à la scène : « On dit que dans le tableau ce que Dieu passe à l’homme est l’étincelle de vie. Mais Adam est déjà en vie. Je pense que ce que Dieu donne à Adam, c’est l’intellect », confiait-il en 1990 au New York Times.

A partir de cette théorie, le Dr Meshberger suggère que les détails de la composition représentent les différentes parties du cerveau humain. Si l’on considère Dieu et ce qui l’entoure, le drapé de la cape dessinerait ainsi la forme de l’organe tandis que les chérubins rappelleraient ses circonvolutions.

Fortement débattue, l’hypothèse formulée reste plausible dans la mesure où le célèbre ouvrage de Giorgio Vasari, écrit au XIVe siècle, confirme l’intérêt de Michel-Ange pour le corps humain et son anatomie et évoque les études scrupuleuses menées secrètement par l’artiste, notamment à partir de cadavres. De de fait, les connaissances anatomiques du maître italien auraient logiquement pu influencer son œuvre.

Par ailleurs, notons que d’autres scientifiques se sont intéressés à cet objet d’étude atypique. En 2010, deux experts en neuroanatomie américains, Ian Suk et Rafael Tamargo publient une seconde étude suggérant qu’un cerveau humain se cacherait également dans une autre fresque de l’artiste : la Séparation de la lumière d’avec les ténèbres.

Dans une interview accordée au média américain The Verge, le scientifique étaye son propos en rappelant que « le cerveau était, à l’époque déjà, l’un des plus grands mystères de la vie ».

La science aurait-elle donc percée le secret du chef-d’œuvre qui orne le plafond de la chapelle Sixtine ? C’est ce qu’on aimerait croire mais, en l’absence de preuves formelles, Dieu seul semble détenir la réponse…

Marion Spataro

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