Engagées, solidaires, originales ou parfois… simplement loufoques, les journées mondiales ne cessent de nous étonner et de nous mobiliser en faveur des causes internationales les plus diverses.
Depuis 2005, le troisième jeudi du mois d’octobre a été choisi pour célébrer la « journée internationale pour la résolution des conflits » et valoriser, quelle que soit la nature de l’opposition, le rôle et la nécessité de la négociation et des actions mises en place en faveur d’une résolution amiable.
En France, les terribles guerres de religions entre catholiques et protestants ont fait couler autant d’encre que de sang sur les pages de notre histoire nationale. A travers cette œuvre hautement symbolique, Deuxième Temps revient sur le rôle pacificateur de roi Henri IV.

Œuvre emblématique des collections du château de Pau, cette petite huile sur bois est également une scène unique, une allégorie de la paix donnée au royaume de France par le roi Henri IV, grâce au soutien de la Religion.
Mais quelle est la religion qui aide à pacifier la France ? La critique s’accorde à penser qu’elle est figurée sous les traits de la catholique Gabrielle d’Estrées, maîtresse du roi depuis 1590 jusqu’à sa mort en 1599. Ainsi personnifiée, La Religion tient sur ses genoux la Bible, que l’on ne saurait attacher à une confession plus qu’à une autre.
Cette indécision n’est pas sans évoquer les hésitations religieuses du roi qui, debout au centre d’un paysage peu identifiable, fixe le spectateur d’un air grave.
Au-dessus de lui, sept angelots ou (putti en italien) emportent dans les cieux les armes du souverain : bouclier à tête de Méduse, gantelets, lance, casque à panache blanc, écharpe blanche, morceaux de cuirasse, épée dressée… Le roi guerrier est désarmé : le temps des batailles est achevé et doit laisser place à celui de la paix pour le bien du royaume.
Tout à la fois portrait royal et allégorie, ce tableau glorifie l’action d’Henri IV.
De ce fait, l’œuvre évoque la double action pacificatrice du souverain qui se concrétisa en 1598 par la paix de Vervins avec l’Espagne et par l’édit de Nantes.
Marion Spataro