17 Octobre : Journée mondiale du refus de la misère

Engagées, solidaires, originales ou parfois… simplement loufoques, les journées mondiales ne cessent de nous étonner et de nous mobiliser en faveur des causes internationales les plus diverses.

Le 17 octobre 1987, 100 000 défenseurs des Droits de l’Homme se sont rassemblés sur le Parvis du Trocadéro, à Paris, pour rendre honneur aux victimes de la faim, de la violence et de l’ignorance, pour dire leur refus de la misère et appeler l’humanité à s’unir pour faire respecter les Droits de l’Homme.

Au sein de la sphère culturelle et artistique, nombreux ont été les artistes à aborder cette thématique pour tenter d’éveiller les consciences ou, du moins, afficher leur engagement et leur soutien.

Aujourd’hui, Deuxième Temps décrypte pour vous le travail de Denis Peterson.

Denis Peterson. Dust to Dust. 2006. Peinture acrylique et huile sur toile. 101,5 x 101,5 cm. Collection privée de l’artiste

Premier tableau de la série « The Wall », cette œuvre s’inspire des photographies prises par Hugh Hill en choisissant pour sujet un homme à la rue. Intitulé « Dust to Dust » en référence à un célèbre passage de la Genèse  – « car tu es poussière, et tu retourneras à la poussière » – l’œuvre suggère que cet homme est proche de la fin.

Bien qu’il soit exposé aux yeux de tous, personne ne prête ou ne prêtera attention à sa mort car telle est l’indifférence de la société vis-à-vis des sans-abri critiquée par l’artiste. Ici, Denis Peterson affirme qu’un homme de la plus basse extraction est tout autant digne d’un portrait que n’importe quel personnage titré, et surtout qu’il mérite tout autant d’être reconnu comme un être humain.

Mais le tableau ne cède pas à la tentation du pathos : Par opposition à l’extrême précision des détails, la composition apparaît étonnamment vide, surtout dans sa partie supérieure, occupée par un mur blanc, qui souligne encore davantage la position d’infériorité du sujet.

Autre détail et non des moindres, le visage de cet homme nous est presque entièrement dissimulé pourtant, sa barbe et ses longs cheveux emmêlés évoquent de nombreuses représentations du Christ. Une hypothèse confirmée par l’utilisation d’un bleu qui rappelle celui, traditionnel dans la peinture religieuse, du signe du divin.

Le message est clair : comme le Christ, ce personnage a dû supporter l’hostilité et l’indifférence des hommes face à la misère.

Marion Spataro

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