Engagées, solidaires, originales ou parfois… simplement loufoques, les journées mondiales ne cessent de nous étonner et de nous mobiliser en faveur des causes internationales les plus diverses.
En France, près de 11 millions de personnes aident un proche dépendant ou malade au quotidien. Un chiffre en constante augmentation qui engage une réflexion approfondie sur le rôle, le statut et les droits des aidants familiaux. En ce jour dédié aux aidants, Deuxième Temps vous propose de mettre à l’honneur le personnage d’Antigone, dont le dévouement envers Œdipe fut un thème mythologique inspirant pour de nombreux artistes.
Mais d’abord, tentons de résumer cette incroyable histoire.
Née d’une union involontairement incestueuse, Antigone est la quatrième fille d’Œdipe. Horrifié par cette terrible révélation, Œdipe saisit une broche et se crève les yeux. Ce châtiment est en adéquation avec son crime, celui de n’avoir rien vu avant de commettre l’irréparable. Devenu aveugle, Œdipe décide de quitter le trône de Thèbes et de s’exiler, accompagné d’Antigone qui lui servira de guide jusqu’à la fin de sa vie.
Peinte en 1842, l’œuvre de Charles Jalabert illustre avec justesse le rôle et l’inquiétude d’Antigone face au handicap de son père et aux réactions de la foule. Prisonnière de cette sombre tragédie, la jeune fille apparaît pourtant comme le personnage le plus lumineux de la composition. Un détail subtil mais hautement symbolique.
En effet, c’est bien le courage, l’amour et le dévouement qui émane d’Antigone qui semblent éclairer le chemin et qui, par la suite, adoucira quelque peu la triste vieillesse d’Œdipe.
Des valeurs partagées par l’ensemble des aidants qui, à l’image d’Antigone, méritent également d’entrer dans la lumière ou du moins une juste reconnaissance.
Marion Spataro
alheuredelart.wordpress.com 