Vers la fin du XXe, les tournesols étaient prisés des compositions florales et donc des natures mortes. Symbolisant une joie de vivre et un idéalisme humaniste, ils étaient appréciés pour leur forte expressivité. Un artiste les a particulièrement représentés : Vincent Van Gogh. Peintre du XIXe siècle, il a découvert les tournesols durant ses études du baroque flamand à Anvers.
Ainsi, durant le mois d’août 1888, il en peignit six tableaux, qu’il recopia en janvier. Présentés comme une série, l’artiste a nommé les premiers Tournesols et les derniers, Répétitions.
Les couleurs de Provence

Si Van Gogh en a autant peint, notamment en hiver, c’était pour habiller de soleil les murs blancs de son atelier. L’harmonie des jaunes et orange, montre une gamme colorimétrique chaude, allant de la pointe du rouge à celle du vert. Idéale pour signifier l’été, l’utilisation des nuances vives et mordorées venait des estampes japonaises, appréciées par Van Gogh, mais aussi de son traitement pour l’épilepsie dont l’effet secondaire teintait de jaune la vision.
L’impression d’été vient aussi du traitement peu contrasté des couleurs et des ombres. Ici le soleil semble à son zénith, écrasant les fleurs de sa lumière. Et c’est peut-être aussi en cela que l’on retrouve la Provence : Cézanne, autre familier de la région, a travaillé de la même manière certaines de ses toiles.
Dans ses représentations de tournesols, Van Gogh élabore ses fonds avec un soin particulier afin de faire ressortir le sujet du premier plan. Si le plus connu, Tournesols (quatorze) serait presque un ton sur ton, Tournesols (deux) propose un tout autre système. Le bleu, connu dans la palette de l’artiste, confère un aspect dramatique aux fleurs. Mais leurs couleurs restent aussi vives et harmonieuses que dans le tableau précédent : on retrouve le même vert dans les fleurs et le fond.
Bien souvent, les fleurs étaient disposées dans des vases arrondis, peints de deux couleurs, séparées par un petit trait, ce dernier se prolongeant sur la largeur du tableau, scindant l’image finale en deux. Il est intéressant de noter que les couleurs du fond sont les mêmes que celles du vase, mais disposées en miroir. Par ce simple effet de couleur, Van Gogh réussit à animer sa toile. Mais ce n’est pas le seul moyen employé : en effet, même s’il peignait souvent en aplat, l’artiste crée des empattements importants, offrant du relief et de la matière à la toile. Dans Tournesol (douze), les couleurs ne sont même plus fondues, comme le blanc du fond au coin à gauche. Par contre, on distingue les coups de pinceau et de couteau.
Le travail de la matière et des couleurs fera dire à Van Gogh que les effets de ses toiles étaient semblables à ceux des vitraux des cathédrales gothiques.
Je suis en train de peindre avec l’entrain d’un Marseillais mangeant de la bouillabaisse, ce qui ne t’étonnera pas lorsqu’il s’agit de peindre de grands tournesols.
Paul Signac.
Des fleurs humaines
De ses Tournesols ressort une impression de vivant : certains ont cru reconnaître des yeux, une bouche, une barbe, peut être par simple identification anthropomorphique. L’artiste ne s’étant pas exprimé sur ce fait, il est difficile de savoir ses intentions. Toutefois, nous pouvons retrouver des caractéristiques liées à l’organique, par le sujet d’abord, mais aussi par la manière de le représenter. Ses compositions respectaient des critères particuliers ; rarement en dessous de douze, les fleurs étaient peintes à différents stades de leurs évolutions : bourgeon, ouvert, fané. Connues pour suivre le soleil (Tourne soleil), l’artiste n’hésite pas à nous les montrer sous différents angles. Ainsi, chacun peut y voir sa parabole.

Le travail de Van Gogh ne consistait pas uniquement en la représentation de nature morte. Il avait d’ailleurs envisagé de faire de deux de ses Tournesols un triptyque, encadrant La Berceuse (Augustine Roulin). On y retrouve une forte présence de fleurs par la tapisserie. Quand à la berceuse, elle est suggérée par le cordeau tenu par la femme tout en rondeur : lorsqu’il visitait cette famille, l’artiste voyait souvent Augustine balancer le landau de sa fille grâce à une corde.
Les Tournesols de Van Gogh sont des peintures harmonieuses : même si le sujet est simple (des fleurs), il en fait une toile technique et subtile. Ce n’est pas une simple nature morte ou composition de fleurs qu’il peint mais aussi une atmosphère d’été, de soleil et de repos : c’est le sud au travers du souvenir de l’artiste.
[…] Province la plus montagneuse du pays, Mae Hong Son offre des paysages de toute beauté (ce que savent les valeureux réalisant la fameuse boucle de Chiang Mai – Mae Hong Son, idéalement en scooter ou moto). Et durant la saison fraîche, une vallée est embellie par une fleur au jaune éclatant : de début novembre à la mi-décembre, début janvier maximum, il vous est possible d’admirer les fameux champs de tournesols de Khun Yuam. La campagne est alors remplie avec des tournesols en fleur, des tournesols chantés par Marc Lavoine et composant un paysage empli de jaune que n’aurait pas renié Vincent van Gogh. […]
J’aimeJ’aime
[…] https://deuxieme-temps.com/2017/07/06/analyse-les-tournesols-van-gogh/ […]
J’aimeJ’aime
[…] lui prête, cet artiste était loin d’être constamment torturé. On retrouve dans sa monographie des tableaux véhiculant une atmosphère poétique et plutôt positive. Par exemple, les amandiers annoncent traditionnellement le printemps et donc le renouveau, et ont […]
J’aimeJ’aime