Ce mois-ci la vidéo est à l’honneur, sous ses différentes formes. En effet, percevant les possibilités que ce support offrait, les artistes s’en sont emparés pour produire de nouveaux contenus. L’une des vidéos qui le montre sans doute le plus est Un chien Andalou, réalisé et écrit par Louis Buñuel et Salvador Dali en 1928. Dans ce court métrage, de thématiques aussi délicates que la sexualité et ses perversions, la religion et son blasphème, l’humour sont traités. Toujours actuels, il est intéressant de voir la manière dont ils étaient abordés en 1930, dans un univers entre onirisme et réalité. Buñuel avait parfaitement compris comment la vidéo pouvait l’aider, en faisant sien ce langage : cadrage, surimpression, fondus, travelling.
Pour les photographes, faiseurs d’images, il n’y avait plus qu’un pas à faire pour arriver à mettre l’image en mouvement. Les exemples en sont d’ailleurs nombreux. Récemment, Raymond Depardon sortait Les Habitants, filmé par une caméra fixe, dans l’espace confiné du camping-car du photographe. Dans ce documentaire, l’artiste laisse complètement la parole à des français, de façon libre : en duo, ils parlent de la vie et du quotidien comme ils le vivent.
Un peu plus loin de nous, mais tout aussi connu, le sulfureux Larry Clark montrait ce qu’était la jeunesse nord américaine, comme dans Kids. Entre recherche d’identité, drogue et sexualité, le photographe apporte une vision crue de la société. Les scènes qui en ressortent sont par moment dérangeantes et violentes, et pourtant sensibles et émouvantes.
Et nous ne pouvions vous laisser partir sans le grand classique qu’est le Voyage sur la Lune de George Mélies (1902) !
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